samedi 7 mars 2009

Les relents du communisme, ou De l'art de la gestion des ressources humaines

Comme vous savez, le Kosovo est une ancienne province de la Serbie, elle même une ancienne République de la Yougoslavie (de son vrai nom Fédération des républiques Yougoslaves). Or, ce pays a longuement été communiste avant de tenter, comme tout bon pays communiste sauf Cuba, l'aventure capitaliste.
On pourrait s'attendre à ce que certains principes communistes, comme les droits des travailleurs, soient importants au Kosovo. Or, ce n'est pas le cas puisqu'il n'existe aucun code du travail. Même si au gouvernement ça semble être normal - travail de 8h à 16h, lundi au vendredi, il en va tout autrement dans l'entreprise privée.

Par exemple, le personnel de l'hôtel où nous sommes travaille 7 jours sur 7, 8h par jour, et n'ont pas de vacances annuelles. Je n'ai évidemment pas investigué leurs salaires, mais considérant que le salaire moyen est autour de 200 euros par mois, ce ne doit pas être terrible...mais bon, dans un pays où le taux de chômage avoisine les 40-45%, j'imagine qu'elles sont juste contentes d'avoir un emploi. D'un autre côté, ça enlève à des étudiants la possibilité de se trouver un emploi à temps partiel.
Ceci étant dit, aujourd'hui mon collègue et moi avons finalement trouvé le temps de faire un tour de la ville...il était temps, après 5 semaines!
Prishtina étant une petite ville (un peu plus petit que Québec), nous avons pu visiter presque tous les endroits intéressants en 4h. Nous aurions voulu visiter un parc qui semblait très bien, mais il commençait à faire plus froid et à pleuvoir légèrement alors nous avons abandonné l'idée...ce sera pour une prochaine mission j'imagine.

Nous avons donc pu visiter 2 musées nationaux - un ethnologique et un archéologique, et pu voir quelques mosquées et églises en chemin.

Voici la photo du héros national de la guerre contre les Serbes, qui est arboré fièrement sur la devanture du gym qui est dans un si bel état.



Voici probablement la plus grosses église de Prishtina. On peut se douter qu'elle ne voit plus de messes depuis quelque temps vu les barbelés qui remplacent la porte d'entrée. On a également noté que la cloche est désormais absente, et on soupçonne qu'elle a été vendue pour être fondue pour faire des canons de 12 livres, comme dans le temps de Napoléon (et non d'Eddie Shore, on se rappellera que dans son temps c'était du foil).



Ci-dessous, la pièce occupée par les hommes dans une maison typique albanaise. Les femmes n'y avaient évidemment pas accès. Celles-ci avaient leur propre pièce, partagée toutefois avec les enfants, qui occupait environ le tiers de l'espace de la pièce des hommes.


Enfin, voici des costumes typiques de mariage. On notera le revolver qui occupe une place de choix sur la hanche droite de l'homme, puisque la guerre entre les clans était assez permanente.

Nous avons également visité un marché local, où nous sommes arrivés de manière totalement fortuite. Contrairement au Sénégal, mis à part quelque porte-clé arborant le drapeau du Kosovo, il n'y a rien qui pourrait vraiment servir de souvenirs...beaucoup de produits chinois, évidemment, des fruits et légumes en quantité, etc. Il y avait même plusieurs vendeurs de fromage féta, qui présentaient leur produits de manière plus ou moins alléchante dans des grands seaux.


En terminant, je souhaite à toutes mes lectrices une très belle journée internationale de la femme! Oui, elle est célébrée au Kosovo, et tous les hommes offrent des cadeaux et des fleurs aux femmes... c'est donc devenu une mini St-Valentin.

On se revoit bientôt, puisque ma mission ici s'achève tranquillement.

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